mardi 30 novembre 2010

Six mois avec Linux - Ubuntu

Il y a six mois, environ, je cédai aux sirènes du monde libre - bien soutenu alors par une campagne de presse rondement menée- et envoyais paître ma version de Windows XP pourtant fort bien portante pour installer courageusement Ubuntu Lucid Lynx (le Lynx Lucide).

Six mois plut tard - maintenant donc - comme un bon petit soldat j'ai mis à jour tout le bastringue vers la nouvelle version de Unbuntu : The Maverick Meercat. Outre le plaisir non dissimulé de bidouiller son ordinateur, de partitionner des disques durs et résoudre des problèmes que je n'aurais jamais eus si je n'avais pas changé de système, quel est le bilan de ces six mois avec ces si charmantes petites bêtes ?...

 - L'installation est très facile, surtout si, comme moi, on a décidé de dégager Windows... Erase, reboot, install... La mise à jour du système, pour peu que vous ne ratiez pas une version, est encore plus simple (administration, gestionnaire de mise à jour et zou !)
- La compatibilité avec mon ordi a été immédiate et complète (composants, périphériques et raccourcis)
- Le système est léger et tourne parfaitement sur un laptop pas trop nerveux
- L'interface (Gnome) est très ergonomique, et se rapproche plus de ce que peut faire Apple dans le même domaine...
- Spaces, soit la possibilité de travailler sur différents bureaux, est une merveille de la nature qui a lui seul vaut la migration !

Pour le reste, cad l'offre et la compatibilité logicielle, on est pas loin du néant total ! Ce qui pose quand même un certain problème... Il y a bien des équivalences, mais elles n'arrivent pas à la cheville des formats propriétaires. La bureautique peut faire illusion, pour un usage hors professionnel, ou pour ceux qui aiment vivre avec 15 ans de retard, mais dans le domaine du multimédia c'est carrément le monde d'avant le Big-band...
C'est pourtant pas la mer à boire, bordel en 2010, que d'avoir une visionneuse d'images correcte qui sache retailler des photos par lots (genre Acdsee le faisait déjà il y a 12 ans) et les envoyer sur un blogue. Je ne parle même pas d'un équivalent Lightroom ou d'Aperture...

Les milliers de zombies qui, comme moi, ont migré sur Linux et ne sont pas prêts de revenir en arrière représentent un marché non négligeable pour les éditeurs de logiciels ; qu'attendent ces derniers pour proposer une version Linux de leurs outils ? Ils ont peur de Windows ? Google n'a pas peur lui, et ne s'en porte pas plus mal que je sache... Et il y a bien des versions Apple ! C'est ça aussi la démocratisation de l'informatique : profiter des deux mondes...

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Et maintenant, un peu d'évangélisation...

Il est possible de tester Ubuntu sans danger pour se rendre compte de l'ingéniosité de la chose :  http://doc.ubuntu-fr.org/versions

dimanche 21 novembre 2010

Velux 5 Oceans

Le départ de la Velux 5 Oceans a été donné à La Rochelle, dimanche 17 octobre. La Velux (qui s'est successivement appelée Boc challenge et Around alone) est une course mythique au tour du monde se tenant tous les quatre ans, en solitaire, avec escales.

Le départ s'est déroulé dans une relative indifférence (en France en tous cas), où l'attention des média sportif était focalisée sur la Route du Rhum.


Les bateaux :
Les bateaux sont des 60 pieds, baptisés Eco 60.
Dans un soucis d'économie et dans un esprit éco responsable, les bateaux doivent :
- Avoir été construits avant janvier 2003 : c'est une seconde vie qui est offerte à des bateaux fabuleux ayant un passé prestigieux, mais dépassés dans leur technologies par les bateaux plus récents.
- Favoriser le recours aux énergies renouvelable (éoliennes, solaires, hydrogène) et limiter l'utilisation d'énergies fossiles.

Les skippers : 
Aucun des marins affectionnant d’ordinaire ce type de parcours, ou ayant participé aux précédentes éditions ne sont présents - préférant se consacrer à d’autres projets (Rhum, Barcelona ou préparation du prochain Vendée globe). Nombre d'entre eux ont fait construire des bateaux nouveaux (Bernard Stamm, Jean-Pierre Dick...) et veulent les éprouver au mieux avant le prochain Vendée Globe.

Seuls cinq skippers participent à la course, aucun français, pourtant en pointe dans le domaine...

- Zbigniew Gutkowski, espère être le premier polonais à réaliser un tour du monde à la voile.
Bateau : operonracing. Plan Finot. C'est l'ancien Bagages superior, sur lequel Alain Gautier a remporté le Vendée Globe 1992-1993.
Site Internet : http://www.operonracing.com/

- Derek Hatfield, de nationalité canadienne. Il a déjà participé à l'édition 2003 de la Around Alone, et au précédent Vendée Globe (abandon après des avaries au niveau du mat).
Bateau : Activehouse. Plan Bernard Nivelt. Construit en 1999 par Thierry Dubois (Solidaires), puis rebaptise VM Matériaux et Great American III, le bateau a un riche passé et plusieurs tours du monde à son actif.
Site Internet : http://www.activehouse.info/velux5oceans

- Christophe Bullens, de nationalité belge. Sa participation à la Velux est une victoire en soi : il a démâté quelques jours avant le départ et a été obligé de changer de bateau en catastrophe. Il a racheté l'ancien bateau de Jean-Baptiste Dejeanty, Artech. Néanmoins, il a dû effectué une qualification de dernière minute (500 miles parcouru ou 48h en mer) avant de véritablement s'élancer dans la course.
Bateau : Five Oceans of Smiles. Initialement l'ancien Fujicolor 3; finalement, après avarie de mat, l'ancien Artech.
Site Internet : http://www.atlantic60.eu/

- Brad Van Liew, de nationalité américaine. Aventurier et touche-à-tout, il a déjà l'expérience de la navigation autour du monde : il s'est classé troisième de la Around Alone de 1998, et a remporté l'édition de 2002, en classe 2 (50 pieds). Il est assurément là pour la gagne !
Bateau : Le pingouin. Un plan Lombard construit en 1998, ancien Whirlpool, Tiscali, Pro-Forms.
Site Internet : http://www.oceanracing.org/

- Chris Stanmore-Major, de nationalité anglaise. Il possède à la fois l'expérience de la navigation autour du monde (participation en tant que skipper à la dernière Clipper Round the World) et du match racing (membre de l'équipe chinoise de la précédente America's Cup, sur le bateau Longtze).
Bateau : Spartan. Un plan Finot, construit en 1997, vainqueur de la Around Alone en 1998.
Site Internet : http://spartanoceanracing.com/


Les étapes :
Etape 1 : La Rochelle - Cape Town
Etape 2 : Cape Town - Wellington
Etape 3 : Wellington - Salvador
Etape 4 : Salvador - Charleston
Etape 5 : Charleston - La Rochelle


Au final, une course mythique qui se renouvelle et change de format. Un parti-pris assez radical donc, mais qui ouvre des perspectives nouvelles à des skippers ayant des budgets limités. C'est une autre voie ouverte à la course autour du monde, qui permettre peut-être à de jeunes skippers de réaliser leur rêve à des coûts moins déraisonnables...

Cette édition de la Velux 5 Ocean souffre de plusieurs handicaps :
- Un mauvais positionnement dans le calendrier, coincée entre la Route du rhum et la Barcelona World Race (course autour du monde, sans escales, en double), devant se tenir début 2011 (départ donné le 31 décembre 2010).
- Un temps de course jugé trop long : en tout 9 mois, contre 4 mois pour la Barcelona World Race.

Cette course néanmoins est une grande aventure humaine et sportive, et se court sur des bateaux qui restent extraordinaires, et gardent intacts leurs potentiels de fascination. Cette édition pourra avoir valeur de test grandeur nature ; d'autres, plus nombreux, pourraient s'engager dans l'aventure dans quatre ans !

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Du BOC Challenge à la Velux 5 Oceans : la peau de chagrin…
envoyé par voilesetvoiliers. - Plus de vidéos de sport professionnelle et amateur.

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Le site Internet de l'événement : http://www.velux5oceans.com

jeudi 18 novembre 2010

Légendes d'automne - Jim Harrison

Légende d'automne, de Jim Harrison.

Trois nouvelles en fait : Une vengeance, L'homme qui abandonna son nom, et donc, Légende d'automne.

Trois aventures et époques différentes dans chacune des nouvelles, mais au fond, le même souffle. Des caractères entiers, incisifs, un style lyrique et exalté. Une vaste déconnade qui ne s'embarrasse pas trop de torturer chaque mots pour en extraire une petite goutte de sève aigre-douce, mais qui les écrase bel et bien et les prend à pleine main pour peindre de grande toiles / fresques colorées ! Partout on retrouve l'obsession de Harrison pour étreindre la vie et prendre ce qu'elle a de meilleur à offrir, sans fausses modesties et faux semblants. A lire d'une traite, c'est un sacré catalyseur d'énergie !...