lundi 29 mars 2010

Montréal, une ville à angles droits










Avec ses constructions à angles droits, Montréal se prête bien aux mises en scènes géométriques : rencontres de lignes perpendiculaires, jeux d'ombres et de lumières qui se découpent bien nets sur le béton poli, même l'écume blanche des avions en phase d'atterrissage à Trudeau participe à ce jeu de mécano géant, comme un prolongement aérien de la ville en une troisième dimension verticale qui donne le vertige...

Pourtant, à y regarder de plus près, rien n'est vraiment net ici, il y a toujours un petit quelque chose qui dépasse, une rugosité sous le regard, des anfractuosités dans les blocs de pierre, les cisaillements du bitume chaud des routes et des trottoirs, des murs qui se lézardent, les escaliers de fer qui lentement se désagrègent en de longs saignements pourpres, des palissades en bois qui se fendillent sous les couches successives de gels et de redoux...
Un monde de fissures et de brisures qui donnent à cette ville un charme étrange et particulier.

Jamais l'œil ici ne se repose...

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