vendredi 31 août 2007

Archipel de Stockholm

Départ matinal aux lumières glauques des heures indues. Chaleur humide, sommes un peu poisseux...

Sanglés dans nos sacs à dos comme des saucissons (pas trop secs), on se cale bien au chaud et on regarde défiler les miles.

Baie de Stockholm sous un cil gris de flotte. La pluie fait des petites bulles à la surface de l'eau. On à l'impression qu'elle vient à l'envers et que dans un retournement de perspective on navigue sous la surface des eaux...

Nombreux chantiers navals un peu délabrés, vieilles coques de bateaux dézingués, alignement de tourelles et de grues comme de grands échassiers étirant leur carcasse squelettique vers le ciel. Quelques-unes peinturlurées en girafe.

Rêve d'avoir un bon bourrin et de passer mes journées à sillonner la baie à rêvasser et à prendre des photos.

Petites éclaircies. De longs filaments vaporeux gris et bleus s'étirent de la terre et des maisons comme leur ombre évaporée. Leur reflet brouillé ondule dans notre sillage, l'écume bouillonnant faisant une raie bien symétrique à ce monde entre deux rives.

La baie s'ouvre insensiblement sur le large. Le slalom serré des premières heures dans un paysage de Caroline du Nord (maisons en bois et terrasses protégées) est remplacé par un ondulement tranquille.

On aperçoit déjà notre première halte : ce sera Utö.

1 commentaire:

  1. Ton article a des senteurs iodées de rêves en devenir, fantômes de bateaux qui prennent peu à peu consistance et spectres pas si lointains de nouveaux territoires à apprivoiser.

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