lundi 26 mai 2008

Expo Marie-Antoinette

Superbe mise en scène de Robert Carsen pour un drame en trois actes.

L'enfance en Autriche dans un cadre grand bourgeois, bercée par une vie d'indolence, ce qui n'allait pas l'aider à être reine...

Le règne.
Les heures d'une femme enfant, papillonnant de plaisirs en amusements. Une reine s'enivrant de luxe et de fêtes, fuyant l'étiquette stricte de la cour dans des cercles d'amis restreints, au Hameau ou au Trianon.
Insensiblement, l'icône d'une royauté intouchable, s'effrite...

La chute.
Une pièce sombre, presque étouffante.
D'un côté des citations tirées de journaux intimes, une alternance d'espoirs et de renoncements.
De l'autre, les signes d'un monde nouveau, moderne et épique, tournant le dos à l'Ancien Régime. Une marche en zigzag vers un destin tragique.

Le plus émouvant est une petite coiffeuse toute simple - par rapport au mobilier pour le moins chargé des salles précédentes - surmonté d'un miroir au teint laiteux qui semble avoir gardé le souvenir de ceux qui s'y sont regardé. Pendant une seconde qui se fige - le vertige d'un voyage dans le temps - c'est le regard de Marie Antoinette que l'on voit dans le nôtre.

Au fond de la pièce, flottant comme un fantôme immaculé, le dessin de David, blanc et tranchant comme une lame de guillotine.

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Mais encore...

Exposition Marie-Antoinette au Grand Palais.
http://www.rmn.fr/Marie-Antoinette

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