mercredi 3 octobre 2007

Olé !

AR rapide Paris Valence, je pensais avoir du temps pour visiter la ville et marner rêveur devant les oiseaux rares de la récente coupe de l'América ... Nada !

Deux jours passés dans les transports [RER glauque des petits matins parisiens ; pressurisé comme une tortilla espagnole dans mon siège Vueling ; bringuebalé à fond la caisse dans des taxis fous furieux zigzaguant entre les piétons, évitant les accidents au risque d'en créer d'autres, mais se faisant un point d'honneur à ne pas me faire perdre trop de temps, ce que je saluais à grands coups de gracias crispés].

Deux jours de réunions ou l'important n'est pas le contenu finalement [Internet & Co], mais l'amitié entre les peuples [n'oublions pas que cette petite sauterie décontractée était organisée par l'Europe] !

Deux jours de décalages horaires, de nuits dézinguées, de sommeil écourté, de tapas, de canapés virevoltants et de grands verres de vin rouge !

Deux jours à être perdu dans un autre espace temps, à me tromper d'hôtel [en sortant hagard du taxi fumant je rentre dans le premier hôtel se présentant à moi, tout en moquette, miroirs et luxe feutré, créatures alanguies et hautaines laissant glisser sur moi un regard mouillé de bovin, et moi désolé, battant en retraite, saisissant mon sac, saisissant ma réservation inutile, ne regardant plus l'accueil, ne regardant plus les filles, sortant dans un fracas de portes battantes pour rejoindre l'hôtel là bas, le mien, au bout de la rue... ], à me tromper de toilettes [caballero hombre , pas señorita... ah !?], à me tromper de timing [un petit coin à moi sur une place de la vieille ville dans l'air chaud encore des fins de soirée, une cigarette, une bière et un groupe de musique tziganes, violon et contrebasse - à peine avais-je allumé ma cigarette que le mirage s'évanouissait me laissant en plan avec une clope trop forte, sans musique et sans femme ! ], à me tromper d'interlocuteur [comment ça vous n'êtes pas Andréaa ?! Quelle étrangeté ! Vous l'embrasserez pour moi ! Vous n'oublierez pas n'est-ce pas ? Encore un verre de vin ?]...

Un peu enivré des vapeurs locales je rentrai à Paris aussi vite que j'étais venu et tombai nez à nez avec une pluie glaciale ! Alors que je me frayais un chemin parmi les poussettes et les voyageurs hagards, cherchant mon chemin dans le labyrinthe crasse du Terminal 2, une main amie se glisse sous ma chemise et un souffle chaud sur mon cou... Guidé par cette apparition, vivant parmi les morts, je m'enfonçai dans la nuit...

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